Portfolio

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L’artiste
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Artiste plasticienne, art-thérapeute, Isabelle Dominjon est née en 1970 dans une famille d’artistes amateurs et vit dans le Sud-Est de la France depuis quelques années.

Autodidacte, son univers poétique et graphique prend sa source dans ses rêveries, ses déambulations, ses lectures mais s’inspire surtout de ses rencontres artistiques d’adolescente avec les peintres Pierre Alechinsky et Freidensreich HundertWasser, et plus récemment avec le travail de Fabienne Verdier.

Depuis peu, elle présente son propre travail, longtemps resté dans les cartons et oublié dans les placards ou sous le lit.

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Sa démarche
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Isabelle Dominjon s’attache à la poésie de l’instant qu’elle retranscrit par le biais d’un langage graphique singulier, lequel devient métaphore de la vie à tisser.

Ce tissage, -travail laborieux d’assemblage d’une pensée-, ouvre sur des béances, qui sont comme des traits d’humeur, et donne à voir la délicatesse d’une ligne-trace qu’Isabelle souligne à l’encre de chine. Elle dit emprunter les lignes serpentines aux rivières nichées dans le fond des vallées, aux sentes sinueuses qui dessinent des sillons sur les flancs des collines. Elles sont les anfractuosités d’une pensée dont les lignes nous perdent, nous poussent à explorer l’ailleurs, à deviner ce qui se trame sous la trame, entre continuité et rupture, présence-absence. L’essentiel n’est pas la ligne mais ce qui échappe : la poésie.

« Ils prennent la forme de bulles pour rêver, ils prennent la forme de lianes pour s’émouvoir ».
- La vie dans les plis, Henri Michaux

Isabelle dépose ainsi sur la toile une cartographie symbolique de l’intime qu’elle intitule Pays sages antérieurs, à la frontière de l’écriture et du graphe, pour délimiter un lieu d’écriture inscrivant alors le mouvement du pli intérieur vers l’altérité.

Avec Anté-glyphes, Glyphes, et Contre-glyphes, elle explore l’écriture graphique jusqu’au point de rupture de manière à délivrer un graphe qui ne s’appréhende pas, petit bout par petit bout, mais dans son entièreté. Chaque trait, chaque collage participe d’une seule et même entité où les vides, émanations des traces sur le support, révèlent la trame de la pensée enfouie.

Le bleu tantôt sombre et tantôt lumineux évoque l’infini, l’insondable océan, les espaces nus, l’âme fragile surtout. Isabelle garde en mémoire les ombres éphémères et mouvantes projetées des cactus, des essences rares sur les murs du jardin Majorelle. Elle conçoit ses peintures comme un jardin intérieur dans lequel chacun esquisse son vagabondage ou trouve refuge dans un intervalle protégé.
Le rouge, ode à la vie, joyeux, flamboyant ouvre les espaces sur l’inattendu. Il peut être juste touche de couleur, ponctuation, interjection.

Au bout du compte, l'artiste recherche le fragile équilibre du tracé entre fluidité et sensualité.

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Isabelle Dominjon

GLYPHES

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